Thomiel



Je m’appelle Zahra, je suis iranienne et je vais vous raconter mon histoire :

« C’était en décembre 1979, je devais avoir 7 ou 8 ans, pendant la révolution iranienne dont le but était de renverser le pouvoir du shah.
J’étais dans une école française en Iran mes parents voulaient que j’aille faire mes études en France et m’avaient alors inscrite à l’école Jeanne d’Arc en plein milieu de Téhéran. J’avais aussi ma grand-mère du côté de ma mère qui habitait en France et pendant ces vacances (de noël) nous allions lui rendre visite, mes parents, mon frère et moi, pour se changer les idées. Elle habitait près de paris. Nous y passâmes les vacances dans la tranquillité quand vint le moment du départ, je n’étais pas très bien informé de ce qui se passer en ce moment dans mon pays donc je pensais que tout aller bientôt revenir à la normale mais mes parents par prudence avaient décidé de me laisser ainsi que mon frère chez ma grand-mère en me disant qu’ils allaient revenir me chercher le mois suivant. Le mois passa sans que je n’eu aucune nouvelle de mes parents, les mois suivants passèrent encore jusqu’ a ce que ma grand-mère m’appela dans le salon en me tendant le téléphone fixe. La c’était le soulagement mes parents allaient bien ils me racontèrent la vie là-bas, la prise d’État islamique, le port du voile obligatoire les changements fondamentaux de mœurs ainsi que toutes les raisons qui les empêchèrent de venir me chercher. J’ai passé le reste de mes années en France jusqu’à mes 16 ans à penser qu’ils allaient venir me chercher le mois suivant, vu que c’était la première révolution islamique au monde on ne savait pas combien de temps cela aller encore durer. Je restai en contact avec eux, ils m’appelaient toutes les semaines pour prendre de mes nouvelles et raconter leurs dur quotidien : mon père qui fabriquait des faux passeports pour sortir du pays avait sa tête affichée a tous les coins de rue ce qui l’obligeait à se teindre les cheveux et de à déguiser pour passer inaperçue ; ma mère qui ne sortait pas de chez elle pour éviter de se faire embarquer par la police islamique pour n’importe quelle raison. Je me sentais coupable d’être la tranquillement en France pendant que mes parents essayaient de survivre en Iran. Je regardais tous les soirs le JT qui listait le nom des soi-disant « martyrs » de la guerre avec la peur de retrouver le nom de ma famille, de mes amis. Je fus inscris à l’école à l’âge de 10 ans et le reste de mes études se passèrent sans trop de problèmes malgré les remarques racistes à mon encontre qui me suivaient depuis mon arrivée.
Un jour mon père m’appela le jour de mes 17ans pour me dire qu’ils allaient venir en France afin de s’y installer la semaine prochaine j’étais folle de joie je ne parvenais pas à me calmer. Moi et mon frère sommes venu les accueillir à l’aéroport et, tel un film nous avons vécu heureux et nous vivons encore aujourd’hui heureux en France.
Je travaille en ce moment dans une entreprise cherchant à développer le commerce avec l’Iran, c’est la façon que j’ai trouvée pour essayer de renouer des liens avec mon pays ».

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