Alexis
CARTE D’IDENTITE
Nom : Ladouari
Prénom : Mohamed
Date de
naissance : 17 octobre 1926
Situation familiale : orphelin de père, célibataire,
3 demi-frères et 2 demi-sœurs.
Métier avant l’exil : aucun
Métier après l’exil : manœuvre
Lorsqu’il avait deux ans, le
père de Mohamed Ladouari meurt. Il se retrouve donc orphelin de père et sa mère
est contrainte de se remarier. Elle aura 5 enfants avec son nouveau mari et peu
de temps pour s’occuper de Mohamed. Pour gagner de l’argent, sa mère cultivait
des oranges et des citrons. Il est donc enfant des rues c’est-à-dire qu’il
vivait dans la rue la journée et rentrait le soir chez lui. Il n’allait donc
pas à l’école et passait ses journées au port où il s’imaginait sa vie possible
en France. La situation familiale étant difficile, il commence à réfléchir à l’exil lorsqu’ il a 18 ans mais
part finalement à ses 24 ans en 1950. Il
échappe donc de peu à la guerre d’Algérie.
Il fait le voyage en bateau
jusqu’à Marseille puis prend le train vers Paris.
Il n’aurait normalement pas pu
partir en France car les autorités faisaient passer une visite médicale. Or, il
avait une maladie à l’œil qui devait l’empêcher de partir mais, au moment de
son passage, les médecins partent manger et il arrive à passer à travers les
mailles du filet. Il embarque finalement en direction de Marseille. Arrivé en
France, il est presque analphabète et se loge chez des gens qui l’accueillent
pendant plus de 3 mois. Il prend finalement la ligne de chemin de fer en
direction de Paris. Une fois là-bas, il est tout déboussolé par cette grande
ville mais un oncle l’accueil et l’aide à trouver un travail à Compiègne en
tant que manœuvre. Il y reste alors 2 ans. Un an plus tard, sa famille lui
manque et il décide donc d’aller la voir en Algérie en 1952. Lors de cette année, il se mariera à ma
grand-mère en septembre et aura un fils.
Sa famille le rejoindra en France en 1958 mais il travaille toujours à
Compiègne. Contraint de quitter son travail pour être avec sa famille, ils
s’installent tous les trois à Levallois-Perret mais n’a plus de travail. Par le biais d’une connaissance, il
parvient à trouver un travail à Saint-Denis. Il est alors peintre industriel
dans une société dénommée Gallay où il y restera 30 ans. Il travaille également
sur les marchés les vendredis soirs, samedis et dimanches matin afin de
pleinement subvenir aux besoins de sa grande famille.
Il finira sa carrière en
tant qu’ouvrier spécialisé et mourut le 18 janvier 2014. Mes grands-parents auront en tout 8 enfants
dont ma mère.
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